Lettre d’Emma Smith à Joseph Smith, le 7 mars 1839
« Mon cher mari, « Ayant l’occasion de faire partir ce courrier par l’intermédiaire d’un ami, je m’efforce d’écrire. Cependant, je n’essayerai pas d’écrire complètement mes sentiments, car la situation dans laquelle tu te trouves, les murs, les barreaux et les verrous, les rivières grondantes, les ruisseaux galopants, les collines élevées, les vallées profondes et les vastes prairies qui nous séparent, et la cruelle injustice qui t’a d’abord jeté en prison et qui t’y maintient encore, ainsi que beaucoup d’autres considérations, rendent mes sentiments indescriptibles. 18 – 24 octobre 182 « S’il n’y avait pas eu l’innocence consciente et l’interposition directe de la miséricorde divine, je suis absolument sûre que je n’aurais jamais été capable d’endurer les scènes de souffrances que j’ai traversées …, mais je suis encore en vie et suis disposée à souffrir davantage si c’est la volonté de la Bonté divine que je le fasse pour toi. … « Nous nous portons tous bien à présent, sauf Fredrick qui est bien malade. « Le petit Alexander, qui est dans mes bras en ce moment, est l’un des plus gentils petits gars qu’on n’ait jamais vus. Il est si fort qu’il peut courir dans toute la pièce en s’aidant d’une chaise. … « Seul Dieu connaît les pensées de mon esprit et les sentiments de mon cœur lorsque j’ai abandonné notre maison et notre foyer et tout ce que nous possédions si ce n’est nos petits enfants et que j’ai quitté l’État du Missouri en te laissant enfermé dans cette prison solitaire. Mais ce souvenir est plus que ce que la nature humaine devrait avoir à supporter. … « J’espère néanmoins que des jours meilleurs nous attendent. … À toi bien affectueusement. « Emma Smith1 »
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